mercredi 29 janvier 2014

13 espèces de monstres (retour d'expérience)

Couverture de la dernière édition (2023)



Je reviens sur la sortie de mon recueil de nouvelles fantastiques : "13 espèces de monstres". Je viens de recevoir le livre, que j'ai actuellement sous les yeux, et j'en profite pour faire un bref retour d'expérience de ma collaboration avec CreateSpace, le label d'Amazon chargé de l'auto-édition version papier, comme Kindle Direct Publishing l'est de l'édition virtuelle.

Honnêtement, je n'ai pas trouvé grand désavantage à cette collaboration. La marche à suivre menant à la réalisation complète du livre est bien expliquée de bout en bout, facile à mettre en oeuvre même pour un profane en matière d'édition comme je le suis - à condition bien sûr d'y passer le temps nécessaire - et finalement plus rapide d'exécution que je ne le prévoyais. Évidemment, les non anglophones auront une vision moins enthousiaste du processus puisque le guide de CreateSpace existe uniquement en anglais. Il  faut aussi bien sûr signaler la totale gratuité de ce type d'auto-édition, du moins si vous réalisez la maquette du livre vous-même, en sachant que CreateSpace peut vous faciliter grandement  les choses, si vous suivez précisément les consignes données.

Passons maintenant en revue les différents éléments de mon livre :
- La mise ne page : rien à dire, pas de mauvaise surprise, exactement comme sur la maquette.
- les matières : couverture mate, papier blanc : le tout de qualité très correcte.
- La couverture : j'ai choisi un format un peu plus grand que le format poche habituel, pas trop non plus (21,5 x 13,5), de façon à mieux mettre en valeur mes illustrations. Le rendu de la peinture de jaquette (recto-verso) est très satisfaisant, légèrement plus sombre que sur la maquette. Les illustrations intérieures, noir et blanc, sont très correctes, même si les contrastes manquent un peu de vivacité. Bien sûr j'aurais préféré mettre des illustrations couleur mais ça double pratiquement le coût de fabrication du livre et je tenais pour mon premier livre papier à ce qu'il reste dans une fourchette de prix raisonnable (pour un auteur inconnu) autour de 10 euros. Peut-être pour le prochain...

En conclusion, l'expérience est très positive, quel que soit le destin de ce livre. En corrigeant les petits défauts que j'ai notés sur le rendu des illustrations - luminosité, contraste - cela pourrait même constituer un assez bel objet, le genre de livre qu'on a envie de feuilleter, sans préjuger du contenu.

Couverture originale de 2014



mardi 28 janvier 2014

Les Bêtes : prélude à une histoire fantastique






Les Bêtes




            Nous étions cernés par les bêtes.
            Moi et ma sœur avions vu le jour dans une vieille maison solitaire au cœur de la forêt Rouge, nom qu’elle devait à la couleur de ses troncs et non, comme certains le croient, aux légendes qui se racontent par ici. Nous n’avions pas de chien, assez bizarrement, mais plusieurs chats ; nous n’avions ni poule ni canard ni cochon ni mouton, bien qu’il y eût un grand pré derrière l’écurie, mais trois ânes avec lesquels notre père promenait les touristes à la belle saison. Naturellement, ce ne sont pas de ces bêtes-là dont je veux parler.
            Notre maison était grande et assez belle, je crois, bien que ni moi ni surtout ma sœur ne la qualifiions ainsi. Si notre maison avait été une femme — ou disons plutôt une dame — elle aurait été une belle dame imposante d’un certain âge, au regard dur et froid derrière ses verres de lunettes. Elle possédait en effet deux œils-de-bœuf au niveau des combles qui nous faisaient penser aux lunettes rondes de notre maîtresse, madame Rougerie.
            Ma sœur était d’un naturel très timide, très pusillanime. Et son imagination n’arrangeait rien. Elle s’était donc mise dans la tête d’acquérir un chien, un très gros chien, pour monter la garde et nous protéger. Les dangers qu’elle craignait n’étaient pas entièrement imaginaires, je pense, mais semblaient difficiles à définir. En tous cas, elle ne nous en a jamais donné une explication convaincante, ni même convaincue. L’isolement dans lequel nous vivions était à double tranchant. Certes, il passait très peu de monde par chez nous, et nous risquions donc peu les mauvaises rencontres, mais d’un autre côté, quand par extraordinaire, un individu se présentait, il nous semblait toujours un peu louche. Notre maison n’a jamais été cambriolée et nous n’avons jamais eu à nous plaindre de ce vandalisme qui, paraît-il, est pourtant ordinaire dans la région. C’est pourquoi je me suis dit qu’elle avait en réalité peur des bêtes et ne voulait pas l’avouer. Non pas d’une bête en particulier mais des bêtes sauvages en général. L’hiver, les serpents rentraient dans les dépendances et parfois même dans la maison pour se chauffer ; les soirs d’été, il n’était pas rare qu’une chauve-souris attirée par des insectes se fourvoyât dans la salle à manger depuis la véranda et fît deux ou trois tours avant de retrouver la sortie ou que nos chambres se remplissent du chant monotone et puissant des criquets ; au printemps le moindre trou de la maison semblaient occupées par quelques nichées et une grosse chouette blanche qui avait emménagée dans les combles d’une grange abandonnée avait pris l’habitude d’entrer et sortir par un trou du toit qui donnait par malchance sur la chambre de ma sœur.
            A ma connaissance, notre père ne s’est jamais opposé à son souhait. Il a dit qu’il y réfléchirait et je suppose qu’à l’heure qu’il est, il doit toujours être en train d’y réfléchir. En tous cas nous n’avons jamais eu de chien.
            A l’exception du médecin qui suivait ma sœur — elle était souvent malade — tout le monde appelait mon père « le garde ». Mais tout le monde, ici, ça ne fait pas beaucoup de personnes : je crois que j’aurais presque pu les compter sur mes dix doigts. En y réfléchissant, j’ignore toujours ce qu’il était censé garder. Etait-ce nous qu’il gardait ? Je dis cela parce qu’un jour, quand j’étais plus petit, une femme de la ville — enfin ce qui nous sert de ville — est venue à la maison poser tout un tas de questions indiscrètes à notre père et je me souviens qu’il était justement question de la « garde » des enfants. Ce fut d’ailleurs la première et la dernière fois que moi et ma sœur avons vu une femme à la maison. Même en tenant compte de la déformation des souvenirs due à notre très jeune âge alors, ce fut une scène très étrange pour nous. La femme était évidemment mal à l’aise. Elle parlait sans arrêt comme si elle croyait que les mots qu’elle débitait à toute allure lui servaient d’écran protecteur. D’habitude, les gens se tenaient de l’autre côté du portillon qui fermait le jardin, bien qu’il suffisait de le pousser, quand ils voulaient parler au « garde ». Mais la femme était une étrangère, nouvelle dans la région, et ne connaissait sûrement pas cette tradition. Nous ne l’avons jamais revue.
            Ma sœur détestait la maison mais adorait notre père. Naturellement, nous savions tous les deux sans avoir à le demander que jamais notre père ne voudrait ou pourrait abandonner la maison. Jusqu’à son départ pour l’hôpital, j’ai pensé que cette contradiction était à la base de tous ses ennuis de santé. Ce n’est pas le médecin qui m’a détrompé — il ignorait comme les autres la vérité bien qu’il prétendît le contraire — mais mon père lorsque l’état de ma sœur atteignit une sorte de point de non retour et qu’il devint patent qu’elle n’allait plus vivre très longtemps. Les médecins ne pouvaient pas savoir ce qu’elle avait car cela leur aurait demandé de croire à la magie, au pouvoir des esprits malfaisants, aux méchantes sorcières qui se penchaient sur le berceau des nouveaux-nés pour leur jeter des sorts. L’antique malédiction résidait dans notre sang, dans nos gènes, et se poursuivait de génération en génération. La maladie dont souffrait ma sœur n’en était qu’une facette. Tous les membres féminins de notre race souffraient d’une anémie qui se terminait par la mort avant même qu’elles aient atteint l’âge d’enfanter. Cette mort précoce était une bénédiction, pour elles, comme pour l’humanité. Mais pour nous, les hommes, il en allait tout autrement. Nous ne mourrions pas sans laisser de traces. Au prix d’une corruption de l’être toujours plus importante, nous survivions, sorte de reliques d’un lointain passé où nos semblables peuplaient la Terre.
            Ce jour de la révélation, mon père m’a parlé aussi du médecin de ma sœur. Il s’apprêtait à nous dénoncer. Peu importait que ces accusations fussent erronées, il nous serait impossible de nous défendre sans trahir le secret et cela n’était tout simplement pas concevable. Sans qu’il eût besoin de me le demander, je compris quel était mon devoir. Qui se méfierait d’un enfant qui vient toquer à votre porte au milieu de la nuit en suppliant de lui ouvrir ? Cette nuit-là, j’ai connu la saveur amère de la liberté des sens et l’effet que l’odeur du sang a sur nous autres, j’ai connu le sombre abattement sans remède qui vous saisit au petit matin quand vous réalisez que votre destin est écrit par un autre et que rien ne pourra plus l’entraver.
            Finalement, ma sœur avait raison : les bêtes, c’étaient nous.

mercredi 22 janvier 2014

Poème devinette

Voici le premier, mais pas le dernier, de mes poèmes-jeux : un quatrain, de très bon aloi, mais décrivant un poète fort célèbre (à juste titre) de manière quelque peu cavalière. Saurez-vous le reconnaître ?

Ce vilain bonhomme aux airs louches
Cet objet de rire et de blâme
Haï de nos saintes-nitouches,
Il prie la très Sainte Madame.


Pas très difficile, non ? 
Autre version du même :

Ce vilain bonhomme aux airs louches
Cet objet de honte et de blâme
Haï par ces saintes-nitouches,
Il prie - qui ? - la Sainte Madame.

Je crois que je préfère la seconde version.



mardi 21 janvier 2014

Poésie satirique

Peut-être que vous les avez rencontrés, à l'occasion de quelque réunion plus ou moins conviviale...

Ils sont là : l'homme en casquette et pelisse
Aux chaussettes et pinces de cycliste
Qui présentant le dos à ses complices
Feint de lire les avis du Turfiste,

​La grosse dame qui fume la pipe
​Égérie de l'Art, vieille fille-chatte
Épandant à travers son tas de nippes 
Le boucanage du parfait pirate,

Le grand appuyé à la cheminée -
Blonde crinière et sourire d'athée -
Semblant tenir un carton sur le nez :
"Attention, forte personnalité !"

Et puis l'autre en noir de la tête aux pieds
Faux prêtre, faux frère, faux dur, faux cul
Et la petite Agnès au rire niais
Qui effeuille le vice un peu beaucoup...

Enfin les deux derniers font les cent pas :
Le plus jeune du lot passe et repasse
Projetant sur le front des scélérats
Comme des clous ronds ses durs yeux de glace

Tandis qu'on entend le vieux clopiner
En ricanant tout seul dans les couloirs.
Qui sont-ils ? sept Auteurs prêts à dîner,
Sept chiens qui attendent leur à-valoir.

samedi 18 janvier 2014

Exposition de Peinture

Dernière création (en fait, ce serait plutôt la première, à bien y regarder).
Nova

Explosion de lumière et de matière , métaphore de l'inspiration créatrice : des visages, des silhouettes, des formes animales ou autres apparaissent dans ce jaillissement prodigieux  : aquarelle avec rehauts de gouache, feutre, blanco.

Je suis particulièrement content de l'effet de transparence. En fait, bien que ça ne saute pas aux yeux, j'ai repris le principe du vitrail, ce qui est paradoxal pour de l'aquarelle. Cependant, second paradoxe, il n'y a pas de noir dans ce dessin. Je n'ai rien contre le noir par principe, au contraire - je dois être un des rares aquarellistes au monde à l'utiliser comme couleur principale - mais dans ce cas, le gris de Payne convenait mieux.








Poète, pouet-pouet !

Poète-pouet !


D'abord la chouette photo:
Airs de moines tristes et vieux,
De l'austère et du sérieux
Ça! éthéré comme il faut.

Prôneur de révolution,
Oh, très moderne et mystique -
Rien de sanglant horrifique -
L'existentiel canasson!

Voyageur, il l'est ce Prusse!
Tout aux frais de la princesse
Façon gondole et calèche:
Mettons bohémien de luxe.

Quoi! ce pâle narcisson
Aurait sur le mur des sièc,
Et sans faire d'hypothèque,
Son nom très gros au fronton?




Bon, les rimes sont pauvres et bien tordues, j'avoue : ah, ce sièc... mais il ne mérite pas mieux. Vous pouvez essayer de deviner de quel poète (fameux, c'est à dire le genre qui me tombe des mains) je me suis inspiré pour cette petite galéjade. C'est pas si facile mais il y a quelques indices disséminés ici et là.

La prochaine fois, je tâcherai de vous causer d'un poète à mon goût, pour changer.

jeudi 16 janvier 2014

Films ou livres ?

Hier, je parlais de ces livres qui m'ont peu ou moyennement convaincu et qui ont pourtant donné naissance à des films ou séries TV artistiquement très réussis et je prenais pour exemple, assez indiscutable, le Blade Runner de Ridley Scott. J'aurais pu également citer Le Seigneur des Anneaux - tiens, un autre livre que j'aurais pu ajouter à ma liste de ces romans fameux qui nous tombent des mains - ou 2001, ou Shining du même Kubrick (même si le roman de King est peut-être supérieur au film sur la première moitié), et plus encore Lolita, surtout si on considère le style "difficile" de Nabokov. Kubrick est indéniablement un remarquable adaptateur d’œuvres littéraires réputées (quoique la littérature dans les romans d' Arthur C Clarke... hum, enfin bref).  Personnellement je rajouterai dans les vraies réussites d'adaptations littéraires Apocalypse Now, pour Au Coeur des Ténèbres, Solaris de Tarkovski (mais surtout pas la version clooneysque américaine) et Mortelle Randonnée pour Eye of The Beholder, le chef d'oeuvre noir de Marc Behm (même si dans ce dernier cas, je préfère tout de même le livre). 
Évidemment, l'inverse est plutôt la règle. Que de grands livres affadis, déformés, défigurés, massacrés par les fumeurs de cigare d'Hollywood ou d'ailleurs ! Pensons, paix à leur âme, à ces versions multiples et toujours ratées des Misérables, de Guerre et Paix, d'Anna Karénine, de David Copperfield, de Moby Dick (lisez le livre et vous verrez la différence) ou, présomptueux navet made in France, Pola X, soi-disant tiré de l'autre chef d'oeuvre romanesque de Melville : Pierre ou Les Ambigüités. J'en passe et des meilleurs : on n'a en vérité que l'embarras du choix et je suis sûr que chacun étoffera ma petite liste sans beaucoup chercher.


      Solaris de Tarkovski

mardi 14 janvier 2014

Philip K. Dick



Je m'aperçois que dans ma liste de  ces chefs d’œuvres qui me tombent des mains, j'ai omis le bouquin fameux -au moins dans le petit monde de la SF- de Philip K. Dick : Le Maître du Haut-Château. Très curieux à dire vrai car de tous les romans de Dick, et je crois les avoir à peu près tous lus, sauf celui-ci justement, du moins pas jusqu'au bout, c'est probablement son plus soigné, le "plus écrit". Dick, comme tous les gros producteurs, a en effet une tendance certaine au bâclage. Cependant, avec quelques nouvelles de très hautes volées (je vous recommande tout particulièrement ses nouvelles, recommandation qui peut d'ailleurs convenir à presque tous les écrivains) ce roman est justement exempt de ce défaut. Alors pourquoi ce rejet? Probablement le sujet. Les uchronies et les histoires diverses et variées de paradoxes temporels me laissent plutôt froid.

Un autre roman célèbre de Dick, Les Androïdes Rêvent-ils de Moutons Électriques? m'a toujours paru aussi laisser à désirer. Trop touffu je pense, trop de thèmes abordés simultanément, pas assez de hiérarchisation dans les idées; du coup on perd la ligne de force, celle du film. Il faut noter à ce propos l'énorme et remarquable travail effectué par les scénaristes de Blade Runner pour épurer l'intrigue, ou plutôt les intrigues de ce roman.



lundi 13 janvier 2014

Ces livres fameux qui nous tombent des mains

Presque aussi instructif et distrayant que d'établir la liste de ses œuvres favorites, en vue d'une bibliothèque idéale - mais peut-être la constituerais-je un jour elle aussi, au moins les titres - est d'établir la liste de ces romans fameux qu'on n'a jamais réussi à terminer. Les raisons peuvent être assez diverses. Dans mon cas, voilà à quoi ressemblerait une telle liste, sans ordre aucun:
-Ulysse de Joyce : pas loin d'avoir terminé mais non, décidément, c'était un peu trop... de tout; à ma stupéfaction, certains "procédés" rappellent de façon saisissante des passages du roman La maison près du cimetière de Le Fanu (excellent en plus d'être distrayant), soupçon confirmé par l'auteur qui dit s'en être inspiré pour Finnegan's Wake.
-Madame Bovary : les dialogues, je crois, me posent problème, car dans le même genre, j'ai adoré Anna Karénine,
-Le voyage au bout de la nuit : trop long, trop de nuit, trop de ...,
-La chartreuse de Parme,
-Belle du Seigneur : j'ai essayé deux fois; la première selon la méthode traditionnelle, en commençant par le début, mais je n'ai pas dû terminer le premier quart; la seconde, considérant mon premier essai et le fait probable que je n'arriverais jamais au bout d'un roman aussi énorme si je recommençais depuis le début (très rares sont les romans dépassant quatre cent pages que j'ai eu envie de lire intégralement) j'ai donc choisi de commencer vers la fin, mais sans beaucoup plus de succès : qu'on le prenne par un bout ou par l'autre, et malgré toutes les louanges que j'ai pu entendre à propos de ce livre, ça ressemble pour moi beaucoup trop à un phantasme étiré sur mille pages,
-un roman de Sartre dont j'ai oublié le nom (peut-être bien La nausée),
-Dom Juan (de Molière),
-Gargantua (ou Pantagruel?): contrairement à Rabelais, j'aime ce qui est dense et concentré,
-Frankenstein : et pourtant le sujet a tout pour me plaire,
-The man in the high-castle, le chef d'oeuvre supposé de Philip K. Dick, impossible pour moi de passer le premier quart; et pourtant c'est le roman le plus soigné de l'auteur, de loin,
-Lord Jim: question de style je crois; Conrad est a priori un auteur fait pour moi sauf qu'a posteriori je n'arrive jamais à la fin de ses livres sauf Heart of Darkness parce qu'il est bref,
-A Rebours,
- tous les romans de Faulkner qui ont eu le malheur de passer entre mes mains,
et ajoutons, puisqu'il est le clown clou littéraire du moment paraît-il, deux romans de Houellebecq dont je ne veux même pas me rappeler le nom : polémiste et essayiste talentueux certainement mais parfaitement incompétent comme romancier.
En fait, il y en a bien d'autres dont je n'ai même pas lu une traître ligne, dégoûté précocement par quelque lecture antérieure. Ainsi, Mort à Venise m'a dégoûté de lire non seulement les romans de Mann mais tous les romans austro-allemands du vingtième siècle.
En revanche, j'ai lu deux fois le roman Isabelle de Gide : une première par ignorance et opportunité, une deuxième pour vérifier qu'il était bien aussi vide qu'il le paraissait (il l'était en effet).

vendredi 10 janvier 2014

WB7

Les illustrateurs/peintres/photographes/plasticiens contemporains qui trouvent grâce à mes yeux ne sont pas légions. L'un d'eux, qui doit sa réputation au web et à ses collaborations avec le journal du web "Zero Hedge" est William Banzai7. Connu pour ses satires politiques de la société américaine, mais aussi internationales, il est ce qu'on appelle aux USA un libertarien, espèce inconnue en France, sorte de croisement entre un libéral (au sens français : qui veut moins d'Etat et plus de liberté d'entreprendre) et un libertaire, plus quelques tendances anarchistes. Quoiqu'il en soit, ses illustrations et/ou montages photos sont souvent désopilants, d'une férocité réjouissante qui rappelle les plus belles heures des caricaturistes du XIXe siècle. Je ne peux, pour une question de droit, reproduire ici ses plus fameuses productions, protégées par Flickr. Mais vous pourrez les consulter à l'adresse de son blog (dans la liste de gauche ou cliquez plus haut ).
Voici une de ses œuvres :

et une autre, détournée d'une fameuse pochette :

jeudi 9 janvier 2014

Quel poète...?!



C'est le plongeur des mers profondes

Celui qui trouve en sa sonde


Le poisson aux mille couleurs


Plus rare que coraux en fleurs


Et toutes les créatures brillantes


Ces bêtes qu'on dirait effrayantes-


Celui qui remonte des noirs abysses


Leurs pâles reflets peints dans ses iris.

Ça, c'est pour la version cosmique. Une prochaine fois, je vous donnerai une autre définition du type en question, de ce poète, version comique. Mais chaque chose en son temps...